Le niveau de risque lié à l'influenza aviaire est passé du niveau négligeable au niveau modéré (arrêté du 11/10/2024 paru au JO le 15/10/2024 en PJ).
Les données sanitaires actuellement disponibles confortent le besoin de renforcer les différentes mesures que ce niveau de risque implique. L’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n’a pas été signalée en Meuse cette année, malgré quelques suspicions en faune sauvage (cygnes). Cependant, trois cas en élevages d’animaux domestiques ont été signalés en Bretagne au mois d’août 2024 (deux dans le Morbihan, un en Ille-et-Vilaine), concernant des animaux de basse-cour divers (poules, canards, dindes), tandis que des mortalités en faune sauvage ont été observées également durant le mois d’août sur différents laridés (goélands). De plus, le génotypage de la souche virale isolée en septembre 2024 dans le foyer "basse-cour" (avec canards colverts appelants) du Pas-de-Calais, FR20, correspond à celui isolé chez des oiseaux migrateurs en Europe centrale.
Cette information a été communiquée le 30/09 par le laboratoire national de référence (ANSES-LNR). Ce génotype FR20 a déjà été identifié en Pologne, en Roumanie, en République tchèque et en Moldavie, et n'a aucun lien avec les virus détectés récemment en Bretagne sur les Laridés (FR9). Pour l'ANSES-LNR, cela pourrait indiquer l'arrivée en France d'oiseaux migrateurs infectés par le virus IAHP. Les mouvements d’oiseaux qui débutent en ce moment sont donc potentiellement vecteurs, comme chaque année, de contaminations dans des élevages.
La forte dynamique d'infection chez les oiseaux sauvages, y compris ceux empruntant les couloirs de migration actifs en amont de la France implique une vigilance accrue de la part des détenteurs d'oiseaux, professionnels comme particuliers.
A cet effet, la réglementation (arrêté du 11/10/2024) exige la mise en œuvre immédiate de mesures de prévention et de biosécurité renforcées par les élevages de volailles :
Sur tout le territoire :
· Le bâchage des véhicules transportant des palmipèdes.
Dans les zones à risque particulier (zones humides dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage),
ce qui implique, pour le département de la Meuse, dans les communes listées (Cf. liste en pièce jointe : communes de la Woëvre, de la Champagne humide et des étangs d'Argonne) :
· La mise à l'abri des volailles, toutes espèces ;
· Des restrictions concernant le transport et l’utilisation d’oiseaux appelants (chasse) ;
· Le respect de certaines conditions avant le lâcher de gibier à plumes ;
· L'interdiction de rassemblements d'oiseaux (sauf dérogations précisées dans l'arrêté du 25/09/2023).
L'instruction complète listant les communes est consultable sur :
https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2023-651
outils de communication à destination du grand public :
https://agriculture.gouv.fr/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-linfluenza-aviaire