🇫🇷8 mai 2025 – Retour en images sur une journée qui restera dans les cœurs 💕
Dans un monde qui semble parfois perdre ses repères, où les tensions renaissent, il est plus que jamais nécessaire de se souvenir.
Se souvenir pour ne pas reproduire.
Se souvenir pour transmettre.
Nous nous sommes rassemblés pour célébrer la paix et saluer le courage, et la dignité à tous ceux qui sont tombés pour que nous puissions vivre libres.
Ce moment a été empreint d’une émotion particulière. Des enfants, des anciens, des habitants, des souvenirs… et ce lien précieux entre les générations qui donne tout son sens à la vie d’un village.
Parmi les nombreux retours que j’ai reçus après la cérémonie, il y en a un que je souhaite partager avec vous aujourd’hui. Il m’a été envoyé par une habitante qui vit, qui aime, qui construit ici. Ce qu’elle m’a écrit parle de lui-même. Inutile d’en dire plus. Lisez, ressentez.
Merci à elle. Merci à toutes celles et ceux qui ont fait de ce 8 mai une journée simple, belle, et vraie.
« 8 mai 2025: Aujourd'hui, mes enfants m'ont dit "Maman, on veut aller à la cérémonie". Ils ont appris par cœur, de leur plein gré, un texte commémoratif qu'ils vont restituer devant toutes les âmes et mémoires présentes de notre commune. Mon mari en déplacement pour plusieurs jours, je me sens mélancolique, il fait gris, je prends mon parapluie, et en route pour la cérémonie. Tout le monde se rejoint à la mairie et le cortège s’achemine solennellement vers le monument aux morts. Je suis. Minute de silence. Au tour des enfants de prendre la parole, on les écoute, on les regarde, on est émus, ils le sont aussi. Puis le cimetière, et pot de convivialité à la mairie. On boit un coup, on casse la croûte et on se sourit. C'est alors que José, 73ans, ancien combattant, porte-etandard de la commune, annonce avec beaucoup d’émotions que c'était sa dernière marche. Puis il s’approche de ma fille, la félicite et lui partage le plaisir et l’emotion qu'il a ressenti à l’écoute de sa récitation. Ému par ces émotions mises à nu, mon fils pleure, José pleure, je pleure aussi. Parce que c'est beau, parce que c'est simple, parce que c'est vrai. En rentrant à la maison, mes enfants fabriquent une construction en legos, bleu, blanc, rouge, avec des fleurs dessus et plein d’autres couleurs, "C'est le monument de José, me disent-ils, on voudrait lui offrir avant qu'il parte". Alors, dans quelques jours, on ira rendre visite à José, chez lui, pour lui donner. Mon cœur n’est plus lourd, il sourit, il ne fait plus gris. Mes enfants sont nés ici. Moi, j'y ai été adoptée, voilà maintenant 10 ans cette année, je m'y suis mariée, j'y ai fait mon nid, mon petit nid de colibris. Merci pour ces occasions de réunion qui nous rappellent que nos enfants et nos anciens sont les deux piliers inébranlables du pont humain qui fait qu'un village peut devenir le tien. Merci Clergoux, merci José, merci Cathy. »