L’histoire de notre blason
L’origine du blason remonte au Moyen Âge. À cette époque, les chevaliers portaient sur leur bouclier un signe distinctif pour être reconnus au combat. Cela permettait notamment d’éviter d’être attaqués par leurs propres alliés, surtout si ceux-ci avaient la vue un peu courte !
Avec le temps, ces emblèmes sont devenus les armoiries : des symboles représentant une famille, une communauté ou, plus rarement, un individu. Leur composition répond à des règles précises, propres à l’art du blasonnement. Généralement héréditaires, les armoiries se transmettent de génération en génération. Elles utilisent un nombre limité de couleurs et sont presque toujours représentées sur un écu, c’est-à-dire un bouclier stylisé.
Notre commune ne possédait pas de signe distinctif officiel. Certaines communes ont choisi un logo mettant en valeur un élément symbolique de leur village. Catenay, par exemple, a retenu la châtaigne, car « Castenay » signifiait en ancien français « lieu planté de châtaigniers ».
Pour Saint-Aignan, la municipalité a fait appel au Conseil Français d’Héraldique, spécialiste de la science des armoiries, afin d’obtenir plusieurs propositions de blasons reflétant l’histoire du village.
Ces propositions ont ensuite été soumises au vote des habitants. La majorité a choisi de représenter notre commune à travers les éléments suivants :
L’identité rurale du village, symbolisée par deux herses aratoires (outils agricoles) d’or sur fond vert.
L’origine religieuse de la commune, car avant la Révolution, l’administration locale était gérée par le clergé. Les trois croissants bleus sur fond argent proviennent des armoiries de Jean Fontereau, un prêtre ayant exercé dans la paroisse vers 1570.
L’engagement pour le développement durable, représenté par deux feuilles de ginkgo biloba d’or sur fond rouge. Cet arbre fut planté par les enfants de l’école en l’an 2000, avec un trésor enfoui à ses pieds pour les générations futures. Le ginkgo biloba est connu pour avoir été l’un des rares arbres à survivre à Hiroshima, faisant de lui un symbole universel de résilience et de renouvellement.
En résumé, les habitants de Saint-Aignan ont souhaité que leur blason reflète à la fois l’identité rurale du village, son héritage chrétien et son attachement au développement durable.
Ce blason officiel, qui figure désormais sur tous nos documents administratifs, est enregistré aux Armoiries Nationales. Dans le langage héraldique, il se décrit ainsi :
« Tiercé en fasce :
au 1) de sinople à deux herses aratoires d’or ;
au 2) d’argent à trois croissants d’azur rangés ;
au 3) de gueules à deux feuilles de ginkgo biloba d’or, les tiges passées en sautoir. »