Tous les ans, les chenilles processionnaires refont l’actualité – et ce de plus en plus tôt, et désormais dans toute la France. Classées nuisibles depuis avril 2022 (Décret n°2022-686), ces larves de papillons de nuit prolifèrent au point de menacer la santé humaine voire la flore, en provoquant notamment la défoliation des arbres qu’elles colonisent. Le danger provient de leurs poils, très urticants pour l’humain comme l’animal.
Une chenille processionnaire ne mord ni ne pique : ses « armes » sont certains de ses poils, ou soies, qui sont autant de microscopiques aiguilles ou harpons.
Les poils urticants contiennent une protéine toxique très irritante et inflammatoire : la thaumétopoéine. Le poil se casse et la toxine libérée provoque une réaction semblable à celle des piqûres d’ortie : des boutons rouges sous forme de cloques, des plaques rouges qui grattent, apparaissent sur la peau.
La première chose à faire est, bien sûr, de ne pas toucher une chenille et de ne pas s’approcher des processions. Ne touchez pas non plus là où elles sont passées.
De même, ne touchez pas les nids mais contactez des professionnels qui auront l’équipement pour intervenir.
Si des arbres infestés se trouvent à proximité d’habitations riveraines, évitez de faire sécher du linge en extérieur, faites attention en tondant la pelouse. Lavez les fruits et les légumes cueillis dans le secteur.
Si un animal est touché, il faut consulter sans tarder un vétérinaire qui pourra l’examiner, ou appeler un centre antipoison vétérinaire pour avoir un conseil. Parmi les signes à prendre en compte, il y a une salivation importante du chien.
Que faire en cas d’exposition ?
Si l’on pense avoir été touché, il est recommandé de prendre une douche, de bien se rincer pour faire partir les poils et de changer de vêtements. Il ne faut pas frotter les lésions pour éviter de casser les poils invisibles présents.
En cas de signes d’urgence (détresse respiratoire, perte de connaissance…), il faut immédiatement appeler le 15, ou le 112 ou le 114 pour les personnes sourdes et malentendantes.
Lorsqu’on a eu des poils dans l’œil, il faut consulter rapidement un ophtalmologue.
En cas d’autres symptômes (rougeur, démangeaison) : appeler un Centre antipoison ou consulter un médecin. Si possible, photographiez la chenille pour permettre d’identifier l’espèce avec certitude.
Source : https://www.anses.fr/fr/content/chenilles-processionnaires-gare-aux-poils-urticants