Pourquoi le ruisseau de ce petit village de Gironde est devenu un vrai calvaire pour les habitants
Alors que le Médier est encore sorti de son lit, le maire de Lamothe-Landerron (Gironde) déplore l’entretien du ruisseau, dont la gestion est du ressort d’un syndicat mixte.
Par fortes pluies, le Médier sort de son lit sans demander l’autorisation aux riverains et du maire de Lamothe-Landerron (Gironde). ©Mairie de Lamothe-Landerron
La Gironde a traversé plusieurs épisodes pluvieux ces derniers jours. Et comme à chaque période un peu trop « arrosée », le Médier, ce ruisseau qui traverse la plaine de la Garonne en provenance de Lorette, sort de son lit, mais seulement et uniquement sur la partie de son cours à proximité du Lot-et-Garonne. Ce constat provoque la colère des riverains, et par ricochet, celle du maire de Lamothe-Landerron (Gironde).
La colère du maire de Lamothe-Landerron
Sébastien Goudenèche n’en peut plus de constater une situation qui dure depuis des années.
« Cette partie du Médier est à la charge du Syndicat Mixte d’Aménagement des bassins versants du Trec de la Gupie et du Médier. Mais aucun entretien n’est effectué. Pourtant, bien que l’on dise comprendre la situation, cela ne se traduit par aucune action concrète ! Lors de fortes pluies, l’eau déborde toujours du côté le plus bas, sur la rive droite, face à une digue plus haute et mieux entretenue. »
Force est de constater que les parcelles de terre, tout comme les jardins des maisons riveraines, se retrouvent fréquemment inondés.
Une rencontre est prévue sur site
Face à ce qui pourrait être qualifié « d’inertie », le maire et tous les propriétaires mécontents pensent à se regrouper pour faire entendre leur voix. Dans l’immédiat, une rencontre est prévue sur site avec le président du syndicat lot-et-garonnais Guy Ianotto, fraîchement élu.
Avec des photos pour preuve du mécontentement ambiant, (entre-temps, la situation est redevenue normale), Sébastien Goudenèche espère bien obtenir des réponses conciliantes, car l’élu sait bien que « les aboutissants, c’est-à-dire les riverains, sont aussi concernés par l’entretien des cours d’eau » La question « qui doit faire quoi » reste donc entière.
Rappeler aux riverains leurs devoirs et les interdictions
Guy Ianotto, maire de la commune voisine de Castelnau-sur-Gupie, vient tout juste d’être élu président du syndicat concerné par l’entretien de cette partie du cours du Médier. Pour autant, contacté par Le Républicain Sud-Gironde, le président ne se montre pas surpris par notre question. « Le dossier du Médier date de 45 ans ! » Et de préciser : « l’article L215-11 du Code de l’Environnement stipule que les propriétaires riverains des cours d’eau doivent s’acquitter de l’entretien du cours d’eau jusqu’à la moitié de son lit… »
Dans un souci de compréhension réciproque, il tient à ajouter que « lorsque le propriétaire ne s’acquitte pas de ces tâches, le syndicat peut prendre le relai » mais de préciser que « le syndicat n’est pas responsable des dégâts provoqués par les débordements ».
Guy Ianotto, président, maire et agriculteur retraité, entend bien profiter de l’occasion pour rappeler à tous les riverains leurs devoirs et les interdictions aussi. « On va se rencontrer pour discuter du problème de cette vaste zone inondable et plate. » Les meilleures conclusions semblent envisageables pour les deux parties !