Cérémonie des 80 ans de la victoire du 8 mai 1945
Retour sur le contexte historique
En février 1945, le général Eisenhower, chef suprême du corps expéditionnaire allié (SHAEF, selon l’acronyme anglais), avait installé son quartier général avancé à Reims, dans les locaux du collège moderne et technique, aujourd’hui lycée Franklin-Roosevelt.
C’est là, le 7 mai 1945 à 2h41 du matin, que le général allemand Alfred Jodl signe la reddition inconditionnelle des forces armées allemandes. L’acte de reddition est contresigné par le général américain Walter Bedell-Smith, chef d’état-major du SHAEF, le général soviétique Ivan Sousloparov, chef de la mission militaire soviétique auprès du SHAEF, et, à titre de témoin, par le général François Sevez, adjoint du général Juin alors chef d’état-major de la Défense Nationale. Eisenhower n’est pas présent lors de la signature mais reçoit les plénipotentiaires immédiatement après.
La nouvelle de la reddition est transmise tout au long de la journée du 7 mai, d’abord au maréchal Keitel et au grand-amiral Dönitz, puis aux différents états-majors et chefs de corps allemands afin que les armes soient toutes déposées dans la soirée du 8 mai. Le 7 mai à Reims débute ainsi l’application effective et définitive du cessez-le-feu entre les forces alliées et allemandes.
Le matin du 8 mai, la nouvelle est annoncée dans les capitales alliées. En France, les cloches des églises sonnent la fin de la Seconde Guerre mondiale à 15 heures le 8 mai, tandis que le général de Gaulle l’annonce à la radio.
L’explosion de joie du 8 mai 1945 qui suit l’allocution donne lieu à des rassemblements spontanés, populaires et festifs qui durent toute la nuit. Pendant ce temps, le 8 mai à 23h01 (heure de Berlin, soit le 9 mai à 01h01, heure de Moscou), la capitulation sans condition du Troisième Reich entre en vigueur suite à sa ratification par le maréchal Keitel, représentant le haut-commandement allemand, le maréchal soviétique Joukov pour le commandement suprême de l’Armée rouge, le maréchal britannique Tedder au nom du SHAEF, ainsi que le général de Lattre de Tassigny, commandant en chef de la 1ère armée française, et le général américain Spaatz, commandant des forces stratégiques aériennes des États-Unis, à titre de témoins.
(Source Ministère des Armées)