Le Conseil départemental de la Haute-Garonne, en partenariat avec le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), l'Agence de l'eau Adour-Garonne, les Départements de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées, ainsi que la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, engage une campagne d’études sur les nappes souterraines fluvio-glaciaires.
Dans ce cadre, un hélicoptère équipé d’un dispositif de mesure géophysique effectuera des survols sur le territoire de votre commune, à partir du 7 octobre 2025 (selon conditions météorologiques).
Ces vols ont pour objectif de recenser et cartographier les nappes souterraines présentant un fort intérêt hydrogéologique, afin d’améliorer la connaissance et la gestion durable de la ressource en eau.
Ces survols peuvent générer une gêne sonore temporaire pour les habitants.
À partir du mardi 7 octobre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) va
mener une campagne de géophysique par hélicoptère pour scanner le sous-sol dans les
grandes vallées de la Haute-Garonne, l’Ariège et les Hautes-Pyrénées. L’objectif est
d’identifier des ressources en eau en étudiant les nappes fluvio-glaciaires.
Dans ces trois grandes vallées pyrénéennes, de vastes couches sédimentaires pouvant
atteindre plusieurs centaines de mètres ont été formées à la suite de l’érosion intense
consécutive au grand réchauffement du climat survenu il y a une douzaine de milliers
d’années. Encore mal connues, ces couches de sédiments post-glaciaires pourraient contenir
d’importantes ressources en eau, dont le fonctionnement est encore à étudier.
Pour caractériser les quantités en jeu et améliorer la connaissance de leur fonctionnement
hydrogéologique, le Conseil départemental de Haute-Garonne, avec l’Agence de l’eau
Adour-Garonne, la Région Occitanie, les Conseils départementaux de l’Ariège et des Hautes-
Pyrénées ainsi que le BRGM, lancent un programme de recherche prévu pour durer quatre
années.
Ce projet doit permettre d’élaborer un modèle géologique de mise en place des sédiments de
remplissage de la vallée de la Garonne depuis la dernière glaciation. Ce modèle aidera à
déterminer le positionnement des cibles privilégiées à explorer et devrait pouvoir être
extrapolé aux autres vallées des Pyrénées. D’autre part, il s’agira d’étudier la nature de ces
aquifères et leurs conditions de recharge en eau, notamment via des forages de
reconnaissance.
• Un hélicoptère survolera les vallées pendant deux semaines
La première étape du projet consistera à sonder le sous-sol par voie aérienne.
À partir du 7
octobre, pour une durée prévisionnelle de deux semaines, un hélicoptère, affrété par le
prestataire danois SkyTEM, survolera plusieurs vallées pyrénéennes des départements de
Haute-Garonne, de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées. Il transportera une antenne de 20
mètres de diamètre, destinée à sonder indirectement le sous-sol.
Les levés aéroportés ne survolent pas les agglomérations, sont sans impact pour
l’environnement ou la santé et fournissent rapidement une vision continue du sous-sol, en
carte ou en 3D, indépendamment des occupations en surface. Ce survol aura pour but
d’imager les contrastes de résistivité électrique du sous-sol. Les données acquises feront
l’objet de traitements spécifiques en vue de leur interprétation. In fine, les mesures, couplées
à des observations géologiques et hydrogéologiques, permettront aux scientifiques d’imager,
jusqu’à une profondeur de 300 mètres environ, la géométrie des couches géologiques ainsi
que leurs structurations et apporteront donc des informations clefs pour la connaissance des
écoulements d’eau.
Cette campagne de levé géophysique par hélicoptère totalisera 800 km de lignes de vol et se
focalisera sur les vallées de la Garonne, des Nestes (d’Aure et du Louron), du Gave de Pau et
de l’Ariège.
• À propos du BRGM
En tant que Service géologique national, le Bureau de recherches géologiques et minières
(BRGM) est l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre
pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol. C’est un établissement public à
caractère industriel et commercial (EPIC). Il est placé sous la tutelle du ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère de la Transition écologique et du
ministère de l’Industrie et de l’Energie. Son action est orientée vers la recherche scientifique,
l’appui aux politiques publiques et la coopération internationale