Les éleveurs et détenteurs de ruminants de votre commune peuvent être concernés par des mesures sanitaires liées à l’arrivée d’une nouvelle maladie sur le territoire eurois, la maladie hémorragique épizootique (MHE).
La MHE est une maladie virale affectant les ruminants sauvages (notamment les cervidés) et domestiques (bovins et dans une moindre mesure les petits ruminants). Le virus est transmis entre les animaux par des insectes piqueurs hématophages du genre Culicoïdes, les mêmes que ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO).La MHE provoque des signes cliniques très proches de ceux de la FCO (fièvre, amaigrissement, lésions buccales et difficultés respiratoires).
La MHE se manifeste principalement chez les bovins et les cervidés.
La maladie se traduit notamment par de la fièvre, des ulcérations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries. Les moutons, les chèvres et les camélidés sont réceptifs au virus (c’est-à-dire qu’ils peuvent s’infecter), mais ne présentent pas ou peu de signes cliniques (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas malades).
Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider les données de mortalité et de morbidité. Les soins mis en œuvre permettent dans la quasi-totalité des cas une guérison des animaux malades en quelques jours.
Cette maladie n’est pas transmissible à l’Homme.
La détection de la MHE sur le territoire national entraîne des restrictions aux mouvements avec une interdiction de mouvements d’animaux vers un autre État membre de l’Union Européenne, pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer et donc en zone régulée. Des dérogations sont prévues, en fonction des animaux et des destinations. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet de restrictions.
Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé le 30 août 2024 le lancement par l’État d’un dispositif de vaccination volontaire avec la commande nationale de deux millions de doses de vaccin, permettant de protéger un million de bovins. Ces doses seront mises gratuitement à disposition des éleveurs de bovins français selon une stratégie vaccinale qui sera élaborée rapidement en concertation avec les filières. Dans un contexte de tension autour de la disponibilité du vaccin, l’objectif est de garantir un volume de doses permettant de démarrer la vaccination dans les meilleurs délais.
Toute suspicion clinique doit être signalée sans délai au vétérinaire sanitaire de l’élevage et à la DDPP (02.32.39.83.00 / ddpp@eure.gouv.fr)
L’arrêté ministériel du 25 octobre 2023, prévoit, en cas de suspicion clinique, une prise en charge des frais de visites, prélèvements et analyses sur au plus 3 animaux présentant des signes cliniques au moment de la visite. En revanche, les visites, prélèvements et analyses nécessaires pour les mouvements entre zone régulée et zone indemne sont à la charge des demandeurs.
Pour en savoir plus : https://agriculture.gouv.fr/mhe-la-maladie-hemorragique-epizootique