Carte vitale, vignette Crit’air, livraison de colis... Depuis quelques temps, les arnaques par SMS ou par mail se multiplient! Ces tentatives d’escroqueries sur internet appelées «hameçonnage» (ou pishing en anglais) n’ont qu’un seul but: récupérer un maximum de vos données personnelles et bancaires.
Le SMS qui vous réclame le paiement d’une contravention
Dans une arnaque récente, les escrocs se font passer pour l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI). Le SMS prétexte que le destinataire a un « retard de paiement d'une amende ». Le message est suivi d’un lien amenant vers un site frauduleux comme « amendes-gouv.org », « dossier-antai-gouv.info », etc.
L'ANTAI rappelle que tout SMS pour un paiement immédiat ne peut être transmis qu’en présence d’un agent des forces de l’ordre et qu’il n'existe qu’un seul site pour régler ses contraventions : amendes.gouv.fr.
Le SMS qui vous propose de bénéficier de l’indemnité carburant
L’escroc envoie un message qui suggère de cliquer sur un lien pour réclamer ce coup de pouce de 100 euros. En réalité les arnaqueurs usurpent l’identité de la direction générale des finances publiques (DGFIP).
La DGFIP rappelle que le seul moyen d’obtenir cette aide est de se rendre sur le site impots.gouv.fr, de remplir le formulaire soi-même en entrant son numéro fiscal et celui de sa plaque d’immatriculation et de certifier par une « déclaration sur l'honneur ».
La DGFIP n'envoie jamais de SMS pour faire la promotion de l'indemnité carburant.
Le SMS qui vous propose d’acheter la Vignette Crit'air
Cette vignette à coller sur son pare-brise est obligatoire si vous circulez dans des zones à faibles émissions mobilités (ZFE) ou lors d’un pic de pollution en cas de mise en œuvre de la circulation différenciée. Son prix est de 3,72 euros. Pour l’obtenir il suffit de se connecter au site unique et officiel : certificat-air.gouv.fr
Ni le site officiel Crit’Air du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion, ni le Gouvernement, ni les préfectures n’envoient de messages par SMS aux usagers pour acheter ces vignettes.
Alors, comment reconnaître une arnaque?
Les arnaques sont de plus en plus difficiles à repérer : pas de faute d’orthographe, un site internet très proche du vrai, qui empruntent les codes visuels du gouvernement... Les faux sites imitent désormais à la perfection n’importe quel service grand public !
La seule différence facile à identifier réside dans l'adresse du lien (url) : elle n'est pas conforme à celle du véritable site officiel. Ainsi, tout site de ministère ne finissant pas par « gouv.fr » doit vous mettre la puce à l’oreille. Vous pouvez également vérifier la mention « https » dans l’adresse du site.
3 conseils Ă retenir
Avant de réaliser le moindre paiement pour une démarche administrative, vérifiez l'identité du site et ses mentions légales;
Ne communiquez jamais d’informations sensibles par messagerie ou téléphone. Aucune administration ne vous demandera vos données bancaires ou vos mots de passe par message électronique ou par téléphone ;
Ne cliquez jamais sur les liens proposés: vous pouvez transmettre vos informations personnelles, bancaires.
Que faire si vous êtes victime d’une cybermalveillance à caractère financier ?
Vous pouvez déposer plainte via la plateforme en ligne de la Police nationale THÉSÉE* accessible depuis le site Masécurité ou vous rendre dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie.
* Le bilan de cette plateforme est positif et en démontre l’efficacité: en seulement 1 an, les 31 cyberenquêteurs de la plateforme ont traité 84 957 déclarations (plaintes et signalements).
La brigade numérique de la Gendarmerie nationale peut également vous apporter une assistance en ligne 24h /24 dans vos démarches.
Vous souhaitez signaler une arnaque sur internet ?
Vous pouvez signaler un SMS fraudeux en transférant le message au numéro 33700, la plateforme de signalement des spams vocaux et SMS.
Vous pouvez contacter la plateforme téléphonique Info Escroqueries au 0 805 805 817 (appel gratuit depuis la France) du lundi au vendredi de 9h à 18h30.
Vous pouvez aussi alerter la direction générale de la de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui sanctionne les manquements ou infractions au droit de la consommation, et signaler un abus sur leur site internet Signal Conso (rubrique « Démarches administratives »).
Pour se tenir informé
Rendez-vous sur la plateforme nationale cybermalveillance.gouv.fr , dédiée à l’assistance et à la prévention du risque numérique : elle procure des informations sur les menaces numériques et les moyens de s'en protéger !