Le président du conseil départemental de l’Yonne ne devrait pas dire ça !
Vendredi 5 décembre, en séance plénière, au moment du vote d’une subvention concernant l’aménagement de la rue du Pont à Coulanges-sur-Yonne, le président du conseil départemental de l’Yonne a lâché ses coups contre le petit maire rural que je suis, au sujet de mes prises de position pour défendre l’EHPAD public Sainte-Clotilde de ma commune.
Devant une assemblée toute acquise avec une opposition bien discrète, le président du CD89 s’est livré, une nouvelle fois, à une séance d’humiliation en public, après celle du 19 mars, dans les locaux du conseil départemental. Occuper des fonctions importantes impose de maîtriser ses nerfs et son agressivité.
Diffamation : action qui consiste à affirmer un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne. (service-public.gouv.fr)
Je ne m’abaisserai pas à reprendre toutes les affirmations erronées prononcées vendredi dernier, tant le président du CD 89 semble mal maîtriser ce dossier et tant ce qui est excessif est insignifiant.
Mais l’une des affirmations est particulièrement diffamatoire, à savoir la participation financière de la commune au projet de reconstruction de l’EHPAD. En responsabilité et conscients des enjeux du vieillissement de la population, les élus de Coulanges-sur-Yonne ont voté une subvention d’1,5 million d’euros pour la reconstruction de l’EHPAD. Depuis mon élection comme maire, le soutien financier de la commune est clair et connu de tous. Les propos du président du conseil départemental sont donc faux et diffamatoires. Réécrire l’histoire et allumer des contre-feux pour faire oublier ses propres défaillances et sa propre responsabilité ont toujours fait partie de la politique.
Quant à la subvention départementale pour la rue du Pont, dont le dossier a été déposé au printemps dernier, je n’avais pas compris qu’elle imposait, en contrepartie, obéissance et génuflexion. Les propos du président du conseil départemental sont graves et portent atteinte à la démocratie en général, locale en particulier.
Concernant les attaques personnelles sur mon supposé manque de respect, ceux qui me connaissent et me soutiennent dans ce très dur combat où tous les coups bas sont permis savent précisément qui je suis et là est bien l’essentiel.
Quant au fond du dossier, j’ai déjà largement expliqué la situation et il revient maintenant au tribunal administratif de Dijon de se prononcer sur le recours pour excès de pouvoir déposé par la commune. La boue déversée vendredi dernier contre un petit maire qui ne fait que défendre sa commune et son territoire ne changera rien et montre bien que j’ai touché là où cela fait mal, très mal.
A la différence du président du conseil départemental, je n’ai pas besoin d’applaudissements. Le soutien et les encouragements de tous ceux que je rencontre me suffisent et renforcent, encore et encore, ma détermination, mon engagement et ma sérénité.
Marcel Chevillon, maire de Coulanges-sur-Yonne.